Ça y est, nous avons enfin vu Rogue One ! Le dernier film de l’univers Star Wars qui était attendu au tournant pour plusieurs raisons. En effet, c’est le premier film qui ne suit pas l’histoire de la famille Skywalker, le premier film d’une série de films dérivés des épisodes principaux et la rumeur disait que plusieurs scènes avaient dû être retournées, ce qui n’est généralement pas bon signe. Mais ne vous inquiétez pas, si Rogue One marque bien le début d’une nouvelle ère pour la célèbre saga, il le fait avec brio.
L’histoire ? Elle se déroule entre l’épisode III : La Revanche des Sith et l’épisode IV : Un Nouvel Espoir, plus précisément peu avant les événements de ce dernier. Le film nous fait découvrir comment l’Alliance Rebelle a réussi à dérober les plans de l’Étoile Noire, qui permettront sa destruction par Luke Skywalker dans Un Nouvel Espoir. Si on connaît plus ou moins la fin, le film n’en est pas pour le moins surprenant. Il se distingue en effet des épisodes principaux sur plusieurs points.
Tout d’abord par ses héros, on l’a évoqué en début d’article, c’est le premier film qui ne se concentre pas sur la famille Skywalker (bien qu’on ait tous aperçu Dark Vador dans la bande-annonce) et plus globalement sur les Jedi. Nos héros sont des rebelles au sens large, des membres de l’Alliance Rebelle et des insurgés, qui se battent contre l’oppression de l’Empire. Et tout comme dans l’épisode VII : Le Réveil de la Force, le personnage principal est un personnage féminin.
Jyn Erso (Felicity Jones), qui se trouve dans une prison impériale parce qu’elle a commis plusieurs délits au début du film, est la fille Galen Erso, un scientifique spécialisé dans la recherche énergétique qui a participé à l’élaboration de l’Étoile Noire. C’est pour cette raison et à cause de ses liens avec Saw Gerrera (Forest Whitaker), leader des résistants sur Jedha qui a eu vent de la construction d’une arme ultime par l’Empire, que l’Alliance Rebelle fait appel à elle. Aidée de plusieurs rebelles dont le capitaine Cassian Andor (Diego Luna), le droïde K-2SO, le moine-guerrier aveugle Chirrut Îmwe (Donnie Yen) et son fidèle compagnon Baze Malbus (Jiang Wen) et du pilote impérial déserteur Bodhi Rook (Riz Ahmed), elle va partir à la recherche de son père et des plans de l’Étoile Noire.
Si la Force est mentionnée, elle ne joue pas un rôle central dans Rogue One, les Jedi ayant officiellement disparu, ce qui en fait plus un film de guerre qu’un space opera, comme cela avait déjà été annoncé. Et qui dit film de guerre dit film moins manichéen et plus violent que les épisodes principaux de la saga. Les héros du film ne sont pas irréprochables (je pense notamment Cassian Andor et Saw Gerrera), ce qui détonne dans l’univers Star Wars et donne un tournant plus mature et plus moderne à la saga.
Cela ne veut pas dire que Rogue One renie ses aînés pour autant. Le style de la trilogie originale a été fidèlement respecté (la base rebelle de Yavin 4 par exemple), la musique est toujours aussi magistrale, bien qu’elle n’ait pas été composée par John Williams mais par Michael Giacchino cette fois-ci. Les batailles spatiales et terrestres sont toujours aussi visuellement incroyables, si ce n’est encore plus impressionnantes que dans les épisodes précédents. Le droïde (K-2SO) est encore une fois l’élément comique du film. Et enfin, les clins d’oeil ne manquent pas, ce qui réjouira les fans.
Pour conclure, on ne peut pas reprocher à Rogue One les critiques qui avaient été faites au Réveil de la Force, que certains qualifiaient plus de reboot que de suite. Si Rogue One se situe dans la même veine que L'Empire contre-attaque par son esthétique (les CB-TT), son côté sombre et ses batailles, le film innove en matière de personnages, de genre et de morale, et cela fait du bien.